La Banque du Canada (BdC) a baissé son taux directeur pour une troisième fois consécutive de 0,25% lors de sa dernière rencontre. Aux États-Unis, la Réserve fédérale a amorcé le même processus en baissant, pour la première fois de façon récente, son taux directeur de 0.5%. Les deux banques centrales ont laissé entendre que plusieurs autres baisses de taux sont prévisibles dans les prochains trimestres.
Augmentation du nombre d’acheteurs potentiels
Ces baisses du taux directeur augmentent le nombre d’acheteurs potentiels. En effet, la qualification pour une hypothèque devient plus facile, une réalité qui risque de s’accentuer avec les baisses de taux qui sont susceptibles de survenir. L’impact se fera aussi sentir par une augmentation du montant de la qualification pour l’achat d’une propriété.
De plus, les assouplissements hypothécaires prévus et annoncés par le gouvernement fédéral faciliteront également l’acquisition de propriétés. Il faut cependant aussi considérer le faible inventaire qui persiste et qui, vraisemblablement, constituera un enjeu pour les années à venir. Il y a aussi lieu de souligner que la hausse du coût des loyers en raison de la pénurie de logements incite davantage les gens à acheter une propriété pour se loger.
Pourquoi ces baisses de taux directeur ?
La Banque du Canada cherche à stimuler l’économie tout en évitant une augmentation trop rapide du taux de chômage. Cependant, il est important de rappeler qu’un taux de chômage de 6,4 % reste historiquement bas pour le Canada. La faible participation au marché du travail, en grande partie due au vieillissement de la population, devrait contribuer à maintenir un taux de chômage bas pour les années à venir.
Le grand nombre d’hypothèques qui devront être renouvelées en 2025 et 2026 (contractées en 2020 ou 2021 alors que les taux étaient très bas) semble être l’une des principales raisons des baisses de taux attendues au cours des prochains mois. L’objectif de la BdC est certainement d’atténuer le choc que représenterait une hausse des taux d’intérêt lors du renouvellement.
Le contexte différent des États-Unis et du Canada
Aux États-Unis, le terme d’une hypothèque est souvent d’une durée de 30 ans. Au Canada, il est généralement plutôt de 5 ans avec une tendance, au cours des derniers trimestres, à opter pour un terme de 3 ans.
Voilà ce qui fait en sorte que l’augmentation ou la diminution du taux directeur a un impact plus marqué sur le marché immobilier au Canada qu’aux États-Unis.
Le contexte actuel permet donc aux Québécois propriétaires d’immeubles résidentiels d’être optimistes quant à l’avenir. La personne qui envisage d’acheter sous peu prendra une décision judicieuse en débutant dès maintenant ses démarches pour trouver l’immeuble qui lui convient avant le retour de la surenchère que nous avons déjà connue.