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La BdC a récemment baissé son taux directeur à deux reprises. En effet, le 5 juin et le 24 juillet, le taux a été abaissé, chaque foisde 0.25%, faisant passer ce taux de 5% à 4,5%. Cette décision et les propos du gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, laissent sous-entendre d’autres baisses de taux.

Cette position diffère de celle de la Fed et de la Banque Centrale Européenne dont les taux directeurs sont inchangés. La BdC explique, lors de l’annonce de cette décision, avoir considéré les éléments suivants :

  • L’indice des prix à la consommation s’est atténué depuis les derniers mois
  • Capacité inutilisée sur le marché du travail (augmentation du taux de chômage)
  • L’inflation est maintenant contrôlée

Son objectif est d’éviter une récession en veillant à maintenir un équilibre entre le risque d’une inflation grandissante et celui d’un ralentissement économique.

Cette prudence tient compte de la réalité selon laquelle un grand nombre de propriétaires ayant bénéficié d’un taux d’intérêt très favorable dans le contexte économique découlant de la crise pandémique de 2020, devront sous peu renouveler leur hypothèque à un taux qui sera nécessairement plus élevé.

L’impact d’une telle hausse sur le coût d’un emprunt hypothécaire dans les milieux urbains où le coût de la vie, est élevé, est bien concret et inquiète la banque centrale.

Cette baisse de taux est certes bien accueillie, mais exige une surveillance vigilante de son impact sur l’économie

Cette prudence s’impose en raison d’un autre élément du contexte actuel, soit le faible inventaire de propriétés résidentielles au Canada. Des baisses de taux significatives auraient comme impact d’élargir le bassin des acheteurs.

Ce contexte d’inventaire restreint pourrait provoquer une hausse généralisée du coût de l’immobilier, et ce, tant pour l’achat que la location. On s’expose ainsi à un risque inflationniste auquel réfère constamment Jamie Dimon (CEO de la banque JP Morgan).

Rappelons que le taux d’endettement des canadiens se situe au troisième rang mondial après la Suisse et l’Australie.

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